lundi 26 janvier 2009

Frozen River

Pour le lieu parmi les glaces, viennent les références à « Fargo », pour les frontières problématiques voir « Trois enterrements », mais ce premier film a sa propre identité au charme rafraîchissant, si l’on peut se permettre. Je l’ai lu ailleurs, mais c’est vraiment ça : un film de femme, plus qu’un « thriller » tel que Tarantino l’a qualifié dans la publicité. Dans un milieu pauvre, où les cabanes en bois ne sont pas vraiment romantiques, où la réserve indienne recèle plus d’opportunités pour survivre que de richesses folkloriques, deux femmes arrivent à s’entendre pour garder la tête un peu hors de l’eau. La vision est documentaire, les actrices excellentes, l’histoire prenante et malgré tout, venant du diable vauvert : l’espoir. La dignité de ces femmes dégèle toutes les glaces du pessimisme. Et le jeune gars qui anime son manège de bric et de broc en clôture du film vaut toutes les ribambelles d’animateurs masqués de tous les Disneylands.

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