lundi 23 mai 2011

Festival de Cannes 2011.

J’ai découvert 22 films cette année à la Bocca, quartier de Cannes, où les abords de certaines salles sont vraiment délaissés par une municipalité qui préfère cirer sempiternellement les pompes des pompeux pailletés en bord de Croisette.
Si je n’ai pas remarqué de film exceptionnel, je n’en ai quitté aucun avant la fin.
Avant de déposer, en ce blog, chaque lundi, mon grain de sel sur les films lorsqu’ils passeront en salle pendant l’année à venir, je m’amuse une nouvelle fois à repérer quelques traits communs parmi un concentré de productions rarement légères mais portées par la passion. J'’ai eu le privilège d'en déguster parfois dès neuf heures du matin et à c' theure c'est encore meilleur !
- Parmi les films présentés, les forêts ont été des décors puissants dans « Le grand tour », « La fin du silence » et au début des « Acacias ».
- La fumée a envahi les écrans et pas que celle du tabac : Stone Bros.
- Les armes furent encore les plus bavardes, alors que certains films silencieux ont économisé sur les sous titres.
- La violence est omniprésente
en particulier dans le milieu familial de « Eldfjall », « Les vieux chats », « The slut », « Blame », « Martha Marcy May Marlène », « Predicament », « Ave »,
de Mexico : « Dias de Gracia », en Australie : « Snow Town », du Caire : « La nuit, elles dansent », à Tanger : « Sur la planche ».
- Par contre c'est dans les conditions les plus précaires que s’exprime l’amour dans une famille monoparentale paternelle : « Je ne peux vivre sans toi » et bien sûr dans « Les neiges du Kilimandjaro » où une vision optimiste du monde tranche avec tellement de férocité universelle.
- La façon de manger renseigne sur l’humeur des personnages et les repas, conviviaux chez Guédiguian, le sont aussi chez Cavalier : « Pater » avec du poisson au menu dans « Eldfjall » et « Arirang ».
- Les récits se construisent autour de rédemptions en cours et de cuirasses en voie d’être fendues. Des voiles couvrent des têtes mais l’énergie des femmes, leur liberté, redonnent espoir : « La nuit elles dansent » et « Sur la planche ».
- Quant aux vaches de « Bovines », elles ruminent, et le chien de « The Artist », bien que facile, n’est pas le plus cabot.
Nous sommes étourdis de tant de variétés, et partageons des problèmes et des émotions universelles avec l’éternelle question :
- Quelle est la part de l’écriture dans ce documentaire ?
- Cette histoire incroyable relate des faits qui se sont passés dans la réalité ?
- Est-ce que c’est vrai ?
« NNNooon ! C’est pas vrai ! »
Le mot de la semaine était : « sidération »

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