vendredi 24 juin 2011

Eau et énergie : les vrais enjeux de 2012 ?

Le monde a-t-il changé de base ?
Dans une réunion à Copenhague, lors une réunion des pays émergents, Barak Obama passant une tête à la porte demande :
« Monsieur le président est-ce que je peux entrer ? »
C’était off, la capitale du Danemark figure désormais comme le lieu de toutes les défaites.
Paul Valéry parlait déjà du temps d’un monde fini en 1945 et à la fin des années 60 le club de Rome envisageait la « pénurie prévisible des sources énergétiques avec des conséquences du développement industriel sur l'environnement » : il y avait de quoi prévenir. Nous n’en étions pas encore à neuf milliards d’habitants de la terre comme l’évaluait grossièrement Isabelle Giordano dans le poste anticipant sur 2050... À quelques milliards près, mais c’est effectivement un milliard d’hommes qui n’ont pas accès à l’énergie actuellement et rien qu’en France 3 400 000 sont dans la précarité énergétique.
Dans l’intitulé de cette réunion de dimanche matin du forum Libé à la MC2, où il y avait assez peu de monde, le point d’interrogation était le plus important. Et la réponse est bien sûr: non !
Le pétrole se raréfie, le dégueux gaz de schiste ne fournira pas de sursis, le charbon est surabondant en Chine et en Inde, ce qui n’arrange rien, et surtout pas le changement climatique qui s’accélère : la situation est connue de tous. A tel point que c’est Annie Cordy avec son « je voudrai bien mais je peux point » la plus habilitée pour décrire la situation.
Par contre en ce qui concerne l’eau, dont la gestion a été remunicipalisée à Paris, des avancées se sont produites et Anne Le Strat conseillère à Paris réhabilite la classe politique en ayant mis en œuvre ce qu’elle annonçait « l’eau, bien commun essentiel, doit être gérée en étant délivrée de tout intérêt privé. »
Je ne me souvenais pas que la Ville de Paris avait décidé de revenir à une gestion publique, pourtant ce n’est pas une mince affaire que cette inversion dans la tendance qui avait imprégné tous les cerveaux : « le privé était la garantie de la baisse des prix » bien que le contraire fut avéré. Et l’Italie vient de redresser la tête avec son refus de voir l’eau raptée.
Il a fallu quinze ans de discussions pour que 122 pays à l’ONU déclarent " que le droit à une eau potable propre et de qualité et à des installations sanitaires est un droit de l'homme, indispensable à la pleine jouissance du droit à la vie". 22 pays se sont abstenus.
884 millions de personnes dans le monde n'ont pas accès à l’eau potable.
Deux millions de personnes meurent chaque année des suites de maladies causées par une eau impropre à la consommation et l'absence de sanitaires.

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