jeudi 22 septembre 2011

Cranach et son temps. Musée du Luxembourg.

Compatriote de Dürer, ses ambassades vont l’amener en Italie et en Flandres,
ainsi ce représentant éminent de la renaissance germanique peut aisément illustrer la thématique européenne de l’exposition.
Ami de Luther, ses productions les plus célèbres, les plus sensuelles sont loin de l’austérité protestante.
Il ne dédaignait d’ailleurs pas les commandes catholiques.
Vénus et Eve sont la beauté sans voile ou alors le voile est très transparent.
Une pointe de morale nous dit-on, une fragrance érotique flagrante : le succès était au rendez-vous en cette première moitié du XVI° siècle. Il connaît actuellement une faveur renouvelée, un millier de ses œuvres sont arrivées jusqu’à nous, c’est que son atelier produisait en série. Les seins de ses belles aux yeux en amande sont petits et leur teint laiteux, et sur l’affiche de l’expo la justice est aimable et sa balance si fine ; elle est pure, la justice, c’est une allégorie. Elle brandit une épée.
Libé a beau titrer que Lucas Müller, dit Lucas Cranach l’Ancien, natif de Kronach en Haute-Franconie est  
« élevé aux nus » , sur les 75 tableaux, il y a aussi des portraits d’une précision diabolique, d’une beauté ! Une Salomé tenant la tête de Jean Baptiste sur un plateau ou une sainte Catherine suppliciée, Lucrèce s'enfonçant un poignard dans le sein, finalement ce serait assez « gore », genre gothique du XXI°.

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