samedi 17 décembre 2011

Ma grand-mère avait les mêmes. Philippe Delerm.

Ce titre s’explique par une réflexion ambiguë entendue dans une brocante entre tendresse vis à vis du passé et mépris.
Comme annoncé en sous titre, « les dessous affriolants des petites phrases » sont soulevés avec légèreté :
« n’oubliez pas de rallumer vos portables », « on ne vous fait pas fuir au moins ? » universels,
et des détresses plus personnelles : « c’est le soir, que c’est difficile »,
des élégances : « V’là le bord de la nuit qui vient »,
des fiertés : « j’ai moins huit su’l’plateau »
ou radiophoniques « merci de prendre ma question »
Mais le « maître confiseur », derrière le caractère anodin de certaines expressions, gratte le sucré pour révéler une frontière difficilement franchissable avec « du côté de mon mari »
où le ton comminatoire du « par contre, je veux bien un stylo » de celui qui ne veut pas partager l’addition.
« - Cette fois c’est presque l’hiver ! - Oui, on commence à coucher les oreilles ! Des ouvriers accrochent des guirlandes à l’angle de la pharmacie. Encore quelques jours avant d’allumer les lumières. On n’a rien dit de trop. Surtout ne pas effaroucher l’ombre légère de l’idée. Le thermomètre rouge est descendu encore d’un degré. Il pourrait bien neiger. » 
L’ancien prof de collège est devenu directeur de la collection « le goût des mots » qui a l’air de promettre d’autres bons moments de lecture.
Une fois encore « ça a été » avec l’écrivain reposant, « y a pas de souci ».

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