mardi 24 avril 2012

Notre mère la guerre. Maël &Kris.

Pendant que les hommes se tuent allègrement en 14, des femmes sont trouvées mortes dans les tranchées. Un officier de gendarmerie enquête. Nous le suivons depuis l’arrière où nous nous trouvons jusqu’en première ligne.
Le procédé est éprouvé pour nous faire partager l’absurdité de cette guerre : il est question de lettres envoyées depuis le front, passage obligé, comme les mots de Péguy et Hugo qui viennent poétiser une rude réalité noyée de pluie.
L’aquarelle qui a pris des teintes dans la craie de Champagne convient bien au récit bien mené mais ne tranchant pas avec les productions habituelles retraçant un épisode ouvrant le XX° siècle.
« Ah çui-là, j’te jure !...On en fera un soldat le jour où les généraux auront un cerveau…L‘a rien à faire ici ! Il serait une souris qu’il serait capable d’aller pioncer dans la gamelle d’un chat !"
 J’ai compris avec retard l’étonnement d’un de mes amis devant le titre que j’avais reproduit à l’intension de mes élèves : « la grande guerre ».
Elle n’avait bien sûr rien de grandiose cette boucherie colossale : 10 millions de morts.

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