vendredi 4 mai 2012

A qui profite la mondialisation ?

Au Forum Libération, un titulaire de la chaire d’économie au Collège de France Roger Guesnerie et un professeur à l’Ecole des Mines Pierre Noël Giraud décrivent l’implosion du système financier en utilisant des images maritimes avec passagers inquiets et officiers rassurants.
La grand voile est effondrée.
 A reprendre mes notes trop lacunaires d’alors, les ravages dans ma mémoire viennent mettre en évidence l’inculture économique qui était celle de ma génération qui n’a pas connu non plus la génétique.
Je me laisse consoler facilement par une camarade qui souligne que tant d’experts se sont tellement trompés que de dater l’acquiescement au libre échange est de peu d’importance.
Alors je ramasse un morceau de Jean Viard sociologue qui a le mérite d’être clair :
« L’humanité s’est réunifiée. Dans son histoire, il y a eu trois grandes ruptures. Chaque fois, les contemporains ont été terrorisés, chaque fois, les générations futures ont trouvé ça extraordinaire. 
Première rupture : la chute de l’empire romain et l’avènement de la culture monothéiste. 
Deuxième rupture : Christophe Colomb dit que la Terre est ronde et l’on découvre un nouveau continent, ce qui met à bas toutes les représentations de l’espace et du monde. 
Enfin, troisième rupture, la Terre constate qu’elle est unifiée. 
On est dans cette phase. » 
J’avais bien lu par ailleurs la révolution que constituaient les conteneurs et que les pays émergents étaient concernés et non plus seulement la zone atlantique.
La Chine et l’Inde délocaliseront en Afrique.
Le creusement des inégalités n’est pas fatal : Lula l’a stoppé.
La finance compte garder les rendements en refilant les risques aux états : la régulation se fait par les kraks et non plus par l’inflation.
Et si la poussière du convoi n’est pas encore retombée, une autre métaphore qui met en image la tectonique des plaques me parle.
A l’encontre des mots qui envahissent tout l’espace des idées en accusant la mondialisation de tous les maux, je ne sais mesurer s’il y a peu de perdants à l’échelle mondiale, si tout est si bien pour le milliard d’en bas. En tous cas si tout dépend des idées, je sens tout le poids de mon âge, dans un vieux pays de notre ancien continent.
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Le dessin du Canard de la semaine

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