jeudi 7 juin 2012

Au Musée d’art moderne de Saint Etienne : Jan Fabre.


 Le belge qui fit scandale en tant que metteur en scène à Avignon en 2005 présente de sages productions néanmoins fortes dont le titre « l’heure bleue » suggère une approche poétique.
Les œuvres parfois gigantesques impressionnent par l’intensité du travail avec des stylos bleus recouvrant le papier usés en quantité industrielle. De l’entrelacs des gribouillis naissent des formes crayonnées ou arrachées aux feuilles.
Le classique recul nécessaire pour voir naitre des formes qui n’apparaissent pas d’emblée est renouvelé, notre admiration devant tant d’énergie au service d’une démarche originale n’était pas offerte à priori. La visite sur place la rend incontestable.
J’avais acheté il y a fort longtemps, sans connaître la notoriété du belge, un poster intitulé « le facteur Rollin » où n’apparaissaient telles des étoiles dans le ciel provençal, que les boutons de la vareuse du modèle de Van Gogh, il m’avait déjà bien plu.
« Je crois à la beauté parce que la beauté est la couleur de la liberté, et la liberté la couleur de la beauté » 
 Par ailleurs la diversité d’artistes Coréens invités exposés avec six artistes stéphanois est stimulante.
La finesse est un trait commun à beaucoup et si je ne suis toujours pas convaincu par certaines vidéos qui squattent trop largement les installations d’art contemporain, j’adhère plus facilement aux choix de ce musée qu’à ceux de notre « Magasin » grenoblois.
Le travail de Jee Soo Kim enchante le quotidien, les dessins sur calque de Sylvia Marquet sont émouvants, les gouaches d’Elzevir familières et rafraichissantes, les trames de Park et les lignes de Chung minutieuses et sensibles.

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