lundi 24 septembre 2012

Cherchez Hortense. Pascal Bonitzer.



Le titre n’est pas évident : Hortense  est le nom de quelqu’un de haut placé qui pourrait épargner une expulsion à une  jeune femme sans papier.
Dans les Inrock :  
« « Je vais voir Hortense » serait tout simplement une façon déguisée, dans le langage populaire des Ardennes que Rimbaud connaissait bien, de dire : « Je vais aux cabinets ». Ultime pied de nez de Bonitzer aux hommes de pouvoir, aux hommes de « cabinet » de son film, qui se comportent comme des merdes? »
Qui le sait ? Ce type de clin d’œil nous ramènerait à cette fâcheuse tendance du cinéma français à ne parler que pour un microcosme.
Pourtant la comédie aux dialogues ciselés avec un adolescent aux sentences jubilatoires va au-delà du Palais Royal et des préoccupations de bobos las.
Les rapports père/fils, la liberté, la responsabilité, le piston ; des craintes infantiles peuvent subsister même pour un expert des mentalités chez les maîtres du monde…
Souvent je suis gêné de trop connaître les artistes qui font écran aux personnages qu’ils incarnent. Et là j’ai aimé leur jeu : Jean-Pierre Bacri, Kristin Scott Thomas, Claude Rich, Berroyer…
Ils croient être les metteurs en scène de leur vie et  sont coincés comme tout un chacun,  ils nous font sourire de leurs vains bavardages, de leurs pathétiques emballements.

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