dimanche 9 septembre 2012

Zebda aux rencontres Brel.



Le groupe  qui tourne cet été dans trente deux festivals est passé à Saint Pierre de Chartreuse et  même si le cadre verdoyant n’est pas vraiment celui des cités, l’accueil du public a été très chaleureux ; c’est vrai qu’ils savent chauffer une salle.
Il y a déjà des années, 17ans déjà qu’ils sont apparus.
Ils avaient interprété jadis, entre autres « Jaurès », donc chez maître Jacques, les Motivés  avaient toute leur place.
Ils  nous ont offert « les bourgeois c’est comme les cochons plus ça devient vieux, plus ça devient… »
Le temps était frais, mais bien des spectateurs ont remonté les bras de  leur chemise pour suivre le trio avec Magyd qui avait le tee shirt à tordre et les frères Amokrane, une énergie à grimper en haut du chapiteau.
Révision du dernier album « Second tour », celui de la remise en train du groupe et reprise de certaines  d’ « Essence ordinaire », « Le bruit et l’odeur »…
Ils parlaient  d’un manouche: 
« Y nous a pas fait latche
Et tout ça à la tchatche
Y nous a fait le match
Et nous a dit là ya tchi
Ah ! Quel plaisir »
En première partie, Gari Grèu, avec son univers coloré et sa dynamique, ancien du Massilia Sound system, complice marseillais des Toulousains  de Toulouse « était raccord ».
L’émotion collective ne peut se retrouver que dans le spectacle vivant et celui là vous « remet du gaz », même si les mots disparaissent parfois sous les battements.
C’est qu’il faut acheter le CD.
Une soirée chaleureuse de retrouvailles et aussi sûrement de découvertes pour les plus jeunes dans une foule où  les toutes générations étaient visibles, mais où les beurs étaient peu nombreux.
J’ai été effaré des réactions sur le site de la radsoc Dépêche de Toulouse depuis la ville où  le trio pêchu a animé le 14 juillet et sur le site du Nouvel Obs. 
Bien que Cherfi dise que Merah leur a cassé les jambes, il n’est pas entendu, et son interview est le prétexte à un déchainement de bêtises dans les commentaires  sous le label  d’une gauche qui auparavant savait se tenir.
Je les trouvais paranos quand ils chantaient « n’attends pas qu’ils reviennent… » après la prise par le front de quatre villes ; je pétoche aujourd’hui devant l’avancée de l’extrême droite qui ne se compte pas seulement sur le plan institutionnel.
Nous, les héritiers de Grenoble compagnon de la libération,  les avons rappelés et le chant des partisans a été partagé avec d’autant plus de ferveur qu’à Bollène la chanson a été interdite récemment :
« C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère
Il est des pays où les gens au creux des lits font des rêves
Chantez compagnons, dans la nuit la liberté vous écoute »

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