dimanche 28 octobre 2012

Dance. Lucinda Childs.



Quand  après avoir vu son spectacle j’ai cherché quelques renseignements sur la chorégraphe, l’étiquette "post moderne" lui était apposée, notion qui m’évoque Coluche dans «  Omo, plus blanc que blanc » : après le moderne qui date de la renaissance, des cubistes, de la mercière qui a fermé sa moderne boutique, c’est encore du moderne.
Bref !
Le spectacle est bref et pour moi il aurait pu durer jusqu’au bout de la nuit ; les musiques répétitives de Phil Glass ne finissent jamais. La danse se fond dans les rythmes lancinants où se découvrent d’infinies variations, les danseurs sont impressionnants et élégants même pendant les rappels. Parfois, j’aime la beauté quand elle est froide.
Je me suis retrouvé dans cette quête élémentaire du bon pas, comme on peut chercher le mot juste, la seconde exacte où la photographie saisira une vérité.
Nous sommes entrainés dans un tourbillon hypnotique d’une énergie sans transpiration, d’une séduction qui donne le vertige. J’ai pensé aux derviches tourneurs.
Si le temps est aboli durant une heure, l’espace est chamboulé lui aussi avec des projections sur un écran de gaze discret d’images de Sol Lewitt qui accompagnent les 12 acteurs impeccables dans leurs déplacements acharnés et légers, insistants, au-delà de nos pesanteurs.
Quand la rigueur la plus impressionnante donne cet air de liberté le plus élevé, nous applaudissons.

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