dimanche 3 février 2013

Chick Corea. Antoine Hervé



Il se prénommait Armando, mais Corea n’est pas un pseudo; avec  l’ajout de « Chick » son nom lui convient bien, qui allie un tempo claquant et du sentiment.
Notre professeur Hervé lors de sa deuxième leçon de jazz de la saison à la MC2 rassemble toujours une foule d’amateurs ; il joue d’une manière époustouflante du piano auquel il ajoute d’autres instruments de vive voix.
J’ai retenu ses interprétations de « Spain », « Children songs », « Armando’s rumba », « la fiesta »…
Il s’amuse avec les mots  et la musique en toute langue.
Pas besoin de traduire l’expression «  cross over » pour qualifier celui qu’il  évoque ce soir.
Né en 1941 dans le Massachussetts, d’origine sicilienne et espagnole, il  est mis au piano à 4 ans par son père trompettiste et montre des aptitudes à la caisse claire. Il découvre la musique classique et  le jazz.
Une de ses références majeures sera Bud Powell, par ailleurs ses dédicaces sont allées souvent au fondateur de la scientologie  Ron Hubbart qui l’avait « lavé » de ses addictions.
Interprète, compositeur, il tranche avec les usages du jazz en accordant du soin à l’écriture tout en restant un improvisateur hors pair.
Il enregistre une centaine de CD, de Miles Davis au jazz-rock, avec Bobby McFerrin, le vibraphoniste Gary Burton, toujours curieux des possibilités nouvelles apportées par la technique. Il s’illustre avec le groupe « Return to Forever ».
Aux claviers électriques, il combine jazz et rumba, des accents espagnols et  des dissonances à la Bartók.
Alors que sa formation de batteur et les commentaires sur son style insistent sur ses qualités rythmiques, j’ai surtout retenu une musique atmosphérique, aux mélodies distinguées, aux  accords recherchés.

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