vendredi 22 février 2013

« Position du démissionnaire »



Le titre est repris du Canard au moment où le pape s’en allait :
« Duos habet et bene pendentes » (« Il en a deux, et bien pendantes »)
Tout le monde s’en moque, royalement.
Ces derniers temps, la hiérarchie catholique qui en a été rendue à  prendre le masque grotesque de Frigide Barjot a fait un peu de bruit dans la rue, mais ses salles de réunion sonnent le vide.
Figés dans l’étreinte d’un combat séculaire, les laïques ne se portent guère mieux.
Les instituteurs qui en étaient les hérauts ont d’autres urgences : des problèmes de garde pour leurs enfants.
Nous avons changé d’ère : dans la question des rythmes scolaires, il n’est pas plus question de catéchisme dans les temps vacants que de réserver  juillet et août pour que les enfants aident aux travaux des champs.
En ce qui concerne les vacances : difficile de faire cours dans les salles surchauffées du mois de juillet mais quand on arrête les notes début  juin pour les collégiens c’est démotivant. Que les examens soient retardés et les lycéens seront bien gardés. Dès le mois de mai les têtes sont ailleurs : pour le lundi de Pentecôte, l’Ascension, la religiosité a encore de beaux jours qui rassemblent aussi les adeptes du 8 mai.
Les mots se sont usés : dans quelque cérémonie où hommage fut rendu à Paul Bert et Jules Ferry, ils semblaient venir d’une langue aussi inusitée que le latin. Les favoris d’antan ne figurent plus au top ten.
Je suis plongé dans le livre de Julliard : «  les gauches françaises » et  j’apprends qu’en 1880 le nombre d’illettrés parmi les conscrits était inférieur à 20% alors qu’un quart des femmes ne savaient pas signer. Les femmes ont bien progressé.
Un tiers des effectifs enseignants masculins et la moitié des femmes étaient passés par les écoles normales de la troisième république, dont le rôle était  de former des « maîtres compétents et dévoués ». Là encore bien des termes fleurent « le noir hussard » : « maîtres dévoués ».
 Avec la dernière grève de la corporation des professeurs des écoles, je me sens au delà de la distance mise par une retraite datant de sept ans.
Et ce n’est pas Bégaudeau plaidant une cause qui les confondrait avec des sidérurgistes Lorrains qui arrive à me convaincre, il a quitté le métier il y a aussi quelques payes.
D’ailleurs  au sujet de l’école le silence des intellectuels, qui furent clergé un temps, est intense : n’auraient-ils plus de  mission ?
Si, à la fin d’un article de libé d’hier : Erasme :
« Nul ne tourmente davantage les enfants que ceux qui n’ont rien à leur enseigner »
..........
Dans le Canard de cette semaine: 
 

1 commentaire:

  1. Grrrr, Guy.
    C'est ironique, je trouve...
    Cette semaine je suis allée sur un site où écrit un Américain étonnant.
    Lui... de l'autre côté de l'Atlantique a laissé poindre un brin de nostalgie pour ce que j'appelle la grande Romaine. Et l'Ancien Régime...
    Et ici, on n'a toujours pas compris qu'à trop.. scier la branche de l'Eglise, on finit par faire imploser... la République, qui, elle, est adossée/greffée sur cette branche.
    Tant de bêtise me laisse coi, Guy...
    Pour des personnes qui s'estiment intelligentes, par dessus le marché.
    Des gens qui se prennent pour des intellectuels, en tout probabilité.
    Sur ce même site américain, on peut lire combien la révolution française a contribué à miner la France.
    Certes... les touristes étrangers qui font leur pèlerinage en France de partout sur la planète ne viennent pas pour voir les monuments de la République, dans l'ensemble..
    Les monuments de la République ? Quels monuments ??
    Oh, pardon, j'ai oublié nos magnifiques.. "cathédrales INDUSTRIELLES" (citation d'un sbire du Médef). En béton..
    Et pour Dieu ?
    Combien c'est facile de rendre Dieu responsable.. de sa propre incroyance...Comme s'il LUI incombait de prouver quelque chose. Ce serait comique, si ce n'était pas si grotesque.
    Dieu, que la corruption de la décadence est laide...
    Vieux comme le monde, je suppose.
    Maintenant je retourne à ma contemplation de "La vie est un rêve"...
    Magnifique pièce qui expose les valeurs de la noblesse, à entendre de manière polysémique, bien entendu.

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