samedi 16 mars 2013

France Culture papier. Printemps 2013.



La page de couverture du numéro 5 a privilégié, Proust,  Moscou, la prostitution, Depardieu …
J’ai retrouvé Philippe Meyer, toujours délicieux qui propose deux traductions à « I would not dignify this question » de Tommy Lee Jones en réponse à une question du grand Journal de Canal + :
«  A sotte question point de réponse »
« Je ne voudrais pas conférer à cette question l’ombre d’un intérêt en y répondant. »
Et c’est dans un des articles consacré à Moscou qui à priori ne me concernait pas au plus haut point que j’ai trouvé cette description du Net:
Runet, c’est l’internet russe.
« Il n’y a plus de Russie en ce monde mais un nouveau pays, Runet. L’alphabet cyrillique s’est éclipsé, les villes et les régions ont disparu, notre nouvelle capitale : www. Les sites sont autant de localités de tout poil, certaines plus peuplées où chaque kilo-octet est chargé, certaines bâties de gratte-ciel, portails ou vitraux chamarrés, d’autres compromettantes, montagnes où des rebelles se battent au couteau. Cités fantômes, sites inhabités, abandonnés où bronze tout un chacun comme un cornichon marinant dans son jus, forum où on se glisse pour clavarder à la recherche d’une continuité. Le pirate informatique envoie des bombes par courriel  suspendu à la toile dont les liens se multiplient, où il ne reste plus de trou. C’est ainsi qu’on vit en Runet, les souris cliquent des talons, dégustant gratis leur fromage, c’est la fin du règne géographique, nous sommes hébergés dans un bal historique où l’univers s’isole en ermite dans une boite avec un écran. Nous jonglons avec lui hors de la société où tous jouaient à la guerre et aux embouteillages. »
J’ai lu distraitement Depardieu que j’avais entendu délivrer ses certitudes grossièrement déjà sur France Culture ; je le préfère quand il dit le texte des autres.
Le dossier principal sur la prostitution remonte au moyen-âge, passe par Maupassant, il est question des garçons de joie, d’un distributeur de capotes dans sa camionnette, et de Kant qui identifie la mise à la disposition de son corps à autrui à une vente d’organe.
Des intellectuels venus d’un milieu populaire décrivent leur situation entre deux cultures et ces distances que j’ai éprouvées m’ont intéressé.
Une reprise d’un entretien de Duras en 1963 à propos de Proust est de haute volée.

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