vendredi 22 mars 2013

Pleins et déliés.


Plumes :
Aux Etats Unis, l’apprentissage de l’écriture sera optionnel dans la moitié des états.
Peut-on apprendre à lire sans écrire ? Dans quel état vont être nos enfants ?
On s’amusera avec les mots : corps d’écriture et écriture des corps, on ouvrira des ateliers de calligraphie pour oublier que dans la patience d’un apprentissage, la courbe venue d’un crayon tenu entre ses doigts pouvait épouser une pensée plus humainement qu’un Tweet.
On n’enseigne plus le dessin depuis longtemps, quelle sera la signature de chaque personnalité dans un monde policé par défaut ? Une croix.
Oiseaux et autres bestiaux:
Après les « pigeons », patrons contre des réformes fiscales, qui effrayèrent quelque poule mouillée, les « dindons », collectif d’enseignants,  on s’est fait jouer  à la grosse caisse: « tiens voilà du bourrin ».
Quand les Spanghero étaient deuxième ligne et pas en première ligne, un steak de cheval était un luxe et il me semble que les vaches à l’équarrissage étaient données aux truites.
Avant que les étables soient sur tapis roulants, en début de chaine, le minerai s’extrayait de la mine. Ce mot  « minerai » appliqué à la bidoche, que l’on vient d’apprendre ces jours, signe un basculement du sens des choses.  
Du temps où dans les fermes ont donnait un prénom aux vaches, je me souviens de
« La  Marquise » comme celle à qui appartenait l’usine de soierie voisine; il y eut le baudet appelé « Roméo » et la jument percheronne  qui s’appelait « Juliette ».
A Pâques un bœuf était exposé sur la place, les éleveurs étaient fiers de leurs bêtes, de leur travail.
Vautours :
Lu récemment : Les 400 américains les plus riches détiennent deux fois le produit intérieur brut de 1,2 milliard d’Indiens. Oui j’ai relu : 400 = 1 200 000 000.
…………….
Dans Charlie Hebdo de cette semaine :

1 commentaire:

  1. Encore un post qui me ravit..
    Je suis sûre que tu savais que la fâcheuse épisode de WW2 que certains ont pu qualifier de "détail" a eu lieu sur fond de mise en place des "feed lots", des lieux d'engraissage du bétail en masse, à Chicago.
    Les pauvres bêtes qu'on mangeait étaient transporté par rail sur de longues distances, engraissées dans des enclos (comme les batteries de poulets) puis acheminées vers l'abattoir sur des tapis roulants.
    En passant, il est question de déménager l'abattoir de Saint Egrève/Fontanil, car la ville de Grenoble ne veut pas le mettre aux normes. Il partirait peut-être sur Rives...
    Etonnant notre faculté à si peu apprendre du passé, tu ne trouves pas ?
    L'homme (ou la femme...) qui a ne serait-ce qu'un petit goût pour l'histoire dans les temps anhistoriques où nous vivons a un goût de cendre dans la bouche, des jours...
    Quant à nous, nous donnons des prénoms à nos appareils électroménagers... Pourquoi pas ? On résiste comme on peut à la NUMERISATION du monde...

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