lundi 29 avril 2013

La maison de la radio. Nicolas Philibert.



Le réalisateur d’ « être et avoir » nous propose un film personnel et universel à l’image du titre évident dont l’intitulé pourtant devient moins usité.  
A l’heure où les films durent plusieurs heures, celui-ci aurait pu nous enchanter encore plus longtemps.
Le choix de ne pas s’appesantir à filmer les émissions les plus célèbres du service public : « Le masque », « le 7/9 », Mermet, Finkielkrault, Meyer… le  fait sortir de l’anecdote même s’il y a du plaisir à écouter Lodéon sous un  amas de CD en partageant sa passion communicative, ou assister à une interview d’Hervé Pochon rencontrant un traqueur d’orage.  
Cet aperçu de la diversité des métiers qui donnent à entendre, est passionnant  avec une qualité d’écoute de la part des animateurs qui crève l’écran ainsi que le goût du travail bien fait, de l’exigence, de la minutie, où l’humour, la poésie peuvent  aller avec l’empathie. Le tournage, patient  lui aussi, a duré 6 mois, et permet d’alterner les montages rythmés et les plans attentifs, les silences.
Les images captent des frémissements, des émotions, en un montage musical qui nous fait tendre l’oreille
Le visage  de celle qui annonce la météo marine me détournerait volontiers dans les rochers, et les plans rapprochés sur Antonio Placer  donnent envie de poursuivre la découverte. 
Face aux écrans où le flux des infos s’affiche, quelques uns prennent un stylo pour écrire à la main.

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