vendredi 17 mai 2013

Le PSG et le GPS.



Blague sur le site du Phocéen :
« - Comment appelle-t-on à Marseille un GPS en panne ?
- Un PSG »
La vitrine du capitalisme le plus éhonté a laissé voir ses aspects les plus déplaisants.
Bien sûr que les casseurs n’avaient rien à voir avec le sport, et Léonardo a-t-il à voir avec le foot quand il  croit tout se permettre ? Le Quatar a acheté l’organisation d’une coupe du monde prochainement et s’il n’achète pas seulement des hommes en short, son émergence a exacerbé les traits d’un libéralisme débridé, sa morgue, sa perte du sens commun.
Le laid trophée de champion de France de foot devait se brandir devant la Tour Eiffel : la photo est ratée !
Le foot déborde une fois encore des rectangles gazonnés, les images les plus kitsch s’autodétruisent à peine sont-elles éclairées.
En première page du Dauphiné Libéré,  le produit Beckham surjoue la joie, lui qui venait de rentrer sur le terrain pour 2 minutes, le temps d’une remise en jeu désinvolte et d’une photographie bidon. Les médias font semblant.
Canal + oublie le jeu pour filmer l’échauffement du pigiste mercenaire, quand ce n’était pas longuement sa femme dans les tribunes.
Quel amateur de foot n’a pas entendu qu’il était complice de l’entreprise d’abrutissement : « du pain et des jeux  » ?
Mais ce n’est même plus du jeu.
La réalité est  dans le classement du championnat  qui reproduit, à quelques exceptions près, la hiérarchie des budgets.
Bien que je fasse des efforts d’indifférence à cette mascarade, le foot offre une telle caricature de la société que je reste fasciné.
Je n’y perçois plus guère l’innocence de l’enfance, l’enthousiasme de l’adolescence, l’oubli des barrières sociales, mais en ce qui concerne la violence, l’individualisme, la suprématie du pognon, pas besoin de sortir du Chaudron pour qu’ils vous sautent au visage !  
Ibrahimovic ne comprenait pas les sifflets du public du parc des Princes :
« Pourquoi ils m’en veulent ? Avant moi il n’y avait rien ici. »
Certes en ces temps où la vertu cardinale est le charisme, Zlatan en a à revendre, mais les investisseurs sans culture qui viennent de découvrir le pouvoir du ballon rond devraient avoir parmi leurs conseillers en com’ quelqu’un qui leur dise que l’amour lui ne s’achète pas : même Zahia le sait.
La compétition est dénaturée, en déséquilibrant le championnat à ce point, celui-ci perd tout intérêt, les amateurs s’intéressent à qui sera le second.
J’en arriverais à apprécier Aulas qui parlait de fair play financier. 
……
Dans Le Canard de cette semaine

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