mardi 7 mai 2013

Rides. Paco Roca.



Le quotidien dans une maison de retraite.
Je suis reconnaissant à l’auteur  bien documenté d’éviter les clichés qui associent les maisons de vieux à des lieux indignes. Des personnes y travaillent, et méritent pour beaucoup le plus grand respect.
Le récit  est limpide, agrémenté de douce poésie, les portraits sont typés sans être caricaturaux : pittoresque, pathétique, drôle, tragique.
Déambulateurs et télévision.
Une s'imagine dans l'Orient-express, une autre cherche sans cesse un téléphone, des couples s’épaulent, des solitudes s'alourdissent.
La ligne claire gomme les aspérités existantes comme la mémoire qui s’efface chez les personnes en bout de course qui s’arrangent avec un réel qu’il vaut mieux arranger, en se mettant à croire à leurs rêves.
Nous suivons le parcours d’Ernest placé là par ses enfants qui ne pouvaient plus assumer.
Un résident qui a toute sa tête va se montrer bienveillant avec lui, sans mièvrerie, faisant preuve de débrouillardise et d’un humour partagé par d’autres interlocuteurs.
Un sujet rare, appelé à se multiplier, surtout qu’avec Alzheimer, nous aurons l’impression de découvrir  un BD nouvelle à tous les coups.

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