jeudi 9 janvier 2014

L’école de Paris, les artistes venus de l’est.


Je croyais qu’André Paléologue, comme son nom de conférencier aux amis du musée de Grenoble ne l’indique pas, était d’origine slave, mais sa notice sur le net ne confirme pas ce que son accent laisse entendre.
Peu importe, son enthousiasme pour nous parler de Paris ne pouvait s’autoriser que  venu d’ailleurs.
L’école de Paris n’est pas une appellation académique. Au début du  XX° siècle, à la « belle époque », la « ville lumière », nommée ainsi non seulement à cause de l’éclairage de ses rues, accueille le monde.
Les loyers sont alors modestes, dans notre contrée républicaine remarquable au milieu des empires, qui vient de connaître 5 expositions universelles.
Pas loin de l’impressionnante capitale, Barbizon offre des charmes impressionnistes.
Le roumain De Bellio fut un des premiers collectionneurs des Monnet, Sisley, Renoir et inaugura une liste fournie de marchands venus de l’est qui encouragèrent les artistes.
Les œuvres de cette multitude de peintres, de sculpteurs s’évaluaient, il y a encore peu de temps essentiellement dans les brocantes, avant que leur côte n’explose avec les fortunes qui se sont levées à l’est.
Certains avaient magnifiquement saisi les lumières transparentes de la Normandie, les motifs bretons, et d’autres mis de la folie dans les « années folles ». 
Le style délié des affiches de Mucha  a plu à Sarah Bernard et  l’inventivité de František Kupka fut reconnue au temps de l’art nouveau quand Guimard décorait élégamment les entrées du métro.
La Ruche du côté de Montparnasse accueillait Brancusi, Chagall, Soutine, Modigliani.
Pascin, le « prince de Montparnasse » a vécu  aussi à Montmartre.
Guillaume Apollinaire (né Wilhelm Albert Włodzimierz Aleksander Apolinary Kostrowicki,) est mort pour la France.
Qui se soucie que Sonia Delaunay soit née à Gradijsk (Ukraine) ?
De Staël est pleinement de chez tous, et Brassaï tellement parigot.
Vasarely, le père de l’art optique, nous emballa dans les années 60 et l’attrait de Paris dura jusqu’à Christo Vladimirov Javacheff  qui  nous a offert de beaux cadeaux comme le Pont Neuf dont on n’a jamais tant parlé que lorsqu’on ne le voyait plus.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire