lundi 24 mars 2014

Quelques heures de printemps. Stéphane Brizé.

Je n’avais pu suivre mes copines qui m’avaient chaleureusement recommandé ce film quand il est sorti en 2012, alors quand j’ai pu le voir à la télévision, j’ai compris leurs émotions.
Lindon sort de prison et revient habiter chez sa mère malade qui a décidé de  se suicider en Suisse.
 A résumer ainsi cela  préparerait à quelques dossiers de l’écran : « Euthanasie et réinsertion » quand la télé faisait de la pédagogie, mais le cinéaste nous emmène bien plus loin : quand nous nous interrogeons sur le sens de la vie.
Cette femme atteinte d’un cancer s’aggravant malgré les traitements, qui a vu souffrir son mari au caractère impossible, veut choisir sa mort à défaut d’avoir choisi sa vie.
Et le retour du fils également rigide et taiseux, plein de colère dans une maison trop rangée est magistralement interprété et filmé.
Les objets : la cafetière, la gazinière, les gestes : une main qui enlève les miettes sur la toile cirée, le chien, tout contribue à une densité émouvante. Film délicat et juste.
Seul le titre laissant croire à une parenthèse lumineuse ne me semble pas le plus adéquat, quand la mort seule apaise après une existence où chacun est passé à côté des autres en ne les rencontrant que furtivement ou trop tard.

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