samedi 29 novembre 2014

XXI. Automne 2014.

Trois articles ont beau être regroupés sous le titre : «  Les nouveaux mondes », le mérite de la revue trimestrielle « beaucoup copiée mais jamais égalée », est de proposer un regard renouvelé sur tous les mondes.
A Lagos, se bâtit sur le sable une extension spectaculaire de la cinquième ville de la planète, alors que dans la jungle équatorienne, les « gens du chemin » fuient devant l’avancée des hommes du pétrole et que les fastfood ont remplacé les vendeurs de vermicelle dans les rues d’Hanoï.
Le récit photo porte sur un village d’Arménie où les maris partis en Russie ont laissé les femmes seules.
Emmanuel Carrère décrit  un homme qui joue ses choix de vie aux dés.
Parmi les 210 pages qui n’oublient pas de décrire des personnalités remarquables pas assez remarquées, cette façon d’aborder le hasard nous donne aussi à réfléchir à notre chance d’être né du bon côté de la frontière.
Le récit d’une sortie en vélo de collégiens de Pantin en Normandie met en lumière la très grande difficulté de réduire les difficultés de ces jeunes et la bonne volonté des profs engagés dans ce projet.
Un couple chinois qui a travaillé pendant dix ans en France se résigne à revenir dans leur pays qui a tellement changé.
Un ancien garde du corps d’Arafat essaye de défendre l’idée d’un état palestinien en gravant des tampons à l’emblème d’un oiseau noir aux ailes bleues « que l’on ne trouve que sur sa terre orpheline ».
L’entretien avec Malek Chebel qui prône un islam des lumières permet de faire connaissance avec des positions qui disparaissent trop vite derrière la rage et la fureur omniprésentes.
La bande dessinée décrit le milieu des combats de coqs dans l’île de La Réunion, « Bataye Kok ». L’un des éleveurs à la vie très modeste là haut dans son village de « l’ilet à cordes » appelé ainsi depuis que des esclaves y accédèrent par des cordes pour laisser de moins de traces possibles à leurs poursuivants, reconnait:
«  le matin ti l’air frais, ti oiseaux i chante, ti kok i chante, pour nous c’est ça notre meilleure vie… être dans carré d’béton, dans zimmeubles, comme dans les bas, enfermés…gagnerait pas vivre koma nous

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