mardi 2 décembre 2014

Rosalie Blum. Camille Jourdy.

Ce nom, ce visage disent bien quelque chose à  Vincent le coiffeur célibataire.
Il va suivre l’épicière qui chante dans une chorale et se promène dans des lieux inhabituels, sans l’aborder : c’est un timide qui vit au dessus d’une mère possessive comme il se doit et comme il l’a laissée devenir.
Il y a bien un cousin plus dégourdi qui le conseille mais il se laisse aller à sa vie solitaire entre cette mère doucement fantaisiste et sa copine qui est partie à Paris pour ne pas revenir.
Ce premier volume d’une trilogie donne envie de lire les suivants, tant cette chronique de la vie provinciale sans éclat est subtile, attentive aux « presque rien ». Les dessins délicats rendent légère cette histoire sans tapage.
« Je me sentais révolté-révolté contre moi-même et ma passivité. Révolté contre Marianne qui m’a lâchement quitté, contre mon professeur de biologie qui m’avait dit que je n’étais pas fait pour la science, révolté contre mon cousin qui a toujours été plus populaire que moi… révolté contre mon père qui a insisté pour que je travaille sans me laisser le temps de réfléchir à ce que j’avais envie de faire de ma vie. »



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