mercredi 1 avril 2015

Touriste. Julien Blanc-Gras, mademoiselle Caroline.

Délicat, mignon, subtil, sans prétention. Agréable comme une citronnade en terrasse.
Un humour léger appréciable en ces temps où le monde explose dans tous les coins.
Alors que j’ai pu entretenir l’illusion de jouer à l’explorateur en chambre, quand je vais à l’étranger, l’écrivain lui assume naturellement sa position de touriste. Une fraicheur bien contemporaine  où sont dépassés les longs sanglots de l’homme blanc : le jeune homme est partout chez lui à la surface du globe dont on perçoit plus souvent le bruit des fermetures alors qu’il est de plus en plus facile d’aller de ci de là.
De l’épisode colombien où il « se demande s’il faut avoir peur », en passant par un club de vacances en Tunisie, il se montre disponible,  en restant lui-même, dans un environnement peint aux couleurs les plus agréables.
Il dîne chez la mère du Bouddha au Népal, passe du désert marocain aux visites organisées dans les favelas de Rio, avec candeur, alors à Madagascar quand il relève l’hypocrisie d’une mission scientifique parmi les pêcheurs en détresse, sa dénonciation est  tranchante. Le retour à Paris n’est vécu que comme un interlude, et quand il repart dans la jungle au Mozambique, couché sur le sol, en regardant les étoiles, il retrouve ses rêves d’enfants.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire