lundi 4 mai 2015

Shaun le mouton. Mark Burton Richard Starzac.

Qui ne sait que l’animation est en pâte à modeler ? Fan de Wallace et Gromitt que j’imposai jadis à mes élèves, j’aurais volontiers récidivé dans la prescription avec cette histoire de mouton pas mou, ni mouton. Film rythmé, sans paroles pour mieux apprécier les musiques, les bruitages. Tellement anglais, léger, allusif et évident : pour sortir de la routine tout en restant fidèle à son berger, nous suivons le troupeau, passant de la campagne à la ville allègrement.
Nous rions avec tout de même une pointe de mélancolie en toute compassion pour ce fermier solitaire qui a tellement besoin de sommeil, à force de compter les moutons.  Arrivé à la ville, il s’oublie, oublie tout sauf la technique de la tonte qui lui vaut une gloire éphémère en coiffeur branchouille. Shaun ( jeu de mot avec schorn = le tondu) fait le show. Déclencheur d’une suite d’évènements inattendus, il récupèrera son maître et son chien tellement obéissant. Mouton et chien tchéquent (tapent le tchek). Visions  bucoliques où le coq désormais assisté de son portable réveille encore la ferme. La ville a des voies rapides, ses restaurants chics et la fourrière redoutable : silence les agneaux !
Le dosage entre tradition et modernité est subtil, les références cinématographiques pas appuyées. Il y a un beau moment de chant collectif et toujours une machine bricolée, inventive, et le plaisir de retrouvailles et de surprises. Vivant.

1 commentaire:

  1. Moi aussi, j'ai adoré.
    Je partage complètement ta vision du film, qui m'a fait un bien fou par les temps qui courent... (dernière pub de SFR, "on n'arrête pas le progrès, IL S'ACCELERE.")
    Il y a des fois où on a envie de sortir un instrument tranchant pour punir les.. "auteurs" de tels mauvais mots.
    Juste un petit détail : en anglais on écrit "shorn" pour le mouton, ce qui est, dans la prononciation, comme tu le dis, très proche de "shaun".
    Voilà.
    Merci.

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