samedi 23 avril 2016

XXI. Printemps 2016.

A énumérer la liste des lieux aprochés avec ce 34° numéro du trimestriel à succès, l’impression de revenir en des endroits familiers est forte, alors que le sentiment est tout aussi évident de (re)découvrir : la Syrie, l’Iran, Mayotte, la Birmanie, Cuba et le bas des tours dans une banlieue de l’Est de notre pays, quand une sœur écrit à propos de son frère dealer... 
Trois reportages sous le titre « du côté de chez nous » portent sur :  
- Calais, la ville à l’ombre de la « jungle » avec Emmanuel Carrère dans une approche qui a le mérite de paraître nouvelle sur un sujet mainte fois parcouru,
- une sœur encore à propos de son frère qui laisse une ferme en Bretagne,
- et au Havre, quatre générations de normands « pur beurre », venus d’Algérie.
Les photographies d’un studio au Sénégal apportent un répit bienvenu avant un reportage sur la « couveuse » de Daech, une prison à côté de Damas.
Alors que dans la discrétion une fondation à Téhéran reçoit des jeunes filles victimes d’abus sexuels.
« Micmac à Mayotte » peut sembler exotique à 8000 km de la métropole et à quelques années de distance. Le récit donne de la profondeur au coup de projecteur forcément furtif de ces jours à propos de cette île ; les injustices de la justice y sont ravageuses.
Les portraits fouillés sont contrastés, depuis Antanas Mockus artisan d’une révolution politique en Colombie qui échoua, jusqu’à l’icône Birmane Aung San Suu Kyi qui réussit mais descend de son piédestal, alors qu’Esméralda Romanez, la Tzigane, dégage une énergie communicative.
La BD consacrée aux cubains vivant à Miami présente des éléments en amont du rapprochement récent entre Obama et Castro Raoul.
200 pages, 15,50 €.

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