samedi 10 septembre 2016

Les passants de Lisbonne. Philippe Besson.


Ce livre vite lu a le charme des hôtels de luxe un peu démodés, hors du monde, où se rencontrent une veuve récente et un garçon fraîchement délaissé par son ami. Dans la sincérité permise par leur douleur respective, ils s’écoutent.
Bien loin de l’enthousiasme des lecteurs qui ont donné leur avis sur Internet, j’ai trouvé ces échanges bien conventionnels et la conclusion nunuche. Je n’ai pas ressenti la « saudade », la mélancolie, qui m’a parue un cliché de plus attaché au Portugal. 
L’ennui peut être reposant, et condition de la connaissance, il ne permet pas ici d’aller au-delà des apparences. 
Protégés de la chaleur de la ville, dans leurs fauteuils, sirotant sans soif, Hélène et Mathieu m’ont laissé froid.
Un serveur revenu chez lui raconte à sa compagne :
« Il l’enlacera et racontera combien il s’est ennuyé tout l’après midi. Il dira : il n’y avait personne. Ah si un homme et une femme, un couple peut être, si c’est un couple, ils n’avaient pas l’air très heureux. Sa copine ajoutera : il y a des gens comme ça, qu’est ce que tu veux, » Et ils passeront à autre chose. »  
Alors pour jouer : mieux vaux « Mort à Venise » que « Dort à Lisbonne » car cette Lisbonne trop lisse est loin d’être bonne.

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