vendredi 16 septembre 2016

Pause positive.

Quand l’amateur en écriture s’essaye à donner son avis sur la marche du monde, se dessine vite la silhouette du mateur bavardant en retrait du chemin, loin des poussières et du souffle des acteurs. J’éviterai de mêler le mot réformateur à cette affaire même pour l’assonance.
Mais peut être de mettre noir sur blanc ses propres doutes peut les éclaircir, en essayant de  sélectionner quelques contradictions partageables.
Chaque jour amène son lot de pierres dans nos poubelles à tri sélectif estampillées: 
« morale », « économique », « social », « écologique »…  mais c’est avec raison que je suis rappelé à me montrer plus positif et ne pas me vautrer dans la suie.
Depuis  mon siège confortable, quand ma toute petite fille trouve sa maîtresse « belle et gentille » : le soleil est là. Je devine qu’elle est dans de bonnes dispositions pour apprendre.
Né du bon côté de la frontière, j’ai une bonne vie.
Nous ne célébrons pas assez notre pays où la République est  souvent bonne fille avec des systèmes de solidarité sophistiqués certes améliorables, mais enviables aux yeux de tant d’hommes, de femmes et d’enfants dans le monde.
Par rapport à de proches voisins, la qualité des soins en France est bien meilleure qu’en Angleterre,  avec la possibilité d’accéder à des études universitaires sans s’endetter à vie comme aux Etats-Unis et de jouir d’une retraite dans des délais décents : demandez aux allemands.
Quant à la liberté d’expression : demandez à qui vous voulez.
Je n’escorte pas ceux qui toujours dénigrent, pas plus que les béats aux  souriants rictus.
Dans bien des domaines mon cœur balance.
J’admire Merkel qui ne cède pas aux populistes, pourtant dans le même temps, je comprends les inquiétudes de plus fragiles qui craignent d’être doublés par plus démunis qu’eux.
Je suis plutôt CFDT quand il s’agit de « la Loi travail » mais contre eux avec la réforme du collège alors que la « modernisation » constitue l’emballage de toutes ces  réformes.
Je me retrouve ainsi dans la position tellement répandue de ceux qui sont d’accord avec les changements pour les autres, mais pas pour leur profession. Par contre je reste révulsé par les oppositions tapageuses à de nouvelles constructions dans mon quartier.
J’ai cheminé, été réconforté, j’ai admiré des amis imprégnés de culture catholique pourtant j’aime revenir à l’image des hussards noirs de la III° république et me sentir farouchement laïque, bouffeur de curés et autres rétrogrades aux sombres robes, pourtant je juge vaine l’interdiction du burkini.

……………. Une citation :
 « Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire; c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques »  
Jean Jaurès
…………….. Un extrait de journal :
« La technicité du soin et des missions d’accompagnement semble dans bien des circonstances primer sur leur humanité » J’ai pensé à l’école aussi.
…………….. Un dessin de Politis :

1 commentaire:

  1. Sur you tube hier j'ai écouté un entretien avec Alain Paucard au sujet de son livre "Oui, c'était mieux avant...et je le pense", apparu en 2015. Alain est président à vie du Club des Ronchons, et il m'a appris la distinction fine entre ronchonner et râler. Je préfère.. ronchonner, puisque c'est mon tempérament.
    Mais ce n'est pas parce qu'on ronchonne, en se désolant de tant de moutonne bêtise, qu'il est interdit d'apprécier, et d'être reconnaissant pour tout ce qu'on a, et... ON A BEAUCOUP, j'en suis consciente.
    Le drame, c'est que depuis que le monde est monde, on perd... tout ce qu'on a, à force d'en vouloir toujours plus...
    Certes.. on pourrait se dire que cela se produit puisqu'on est des pauvres créatures animaliers, même si on peut (pouvait...) construire des cathédrales, mais l'alternative à la bêtise m'effraie peut-être plus que la bêtise elle-même. Le Dieu intelligence n'est pas moins totalitaire que les autres, en fin de compte.
    Je le médite chaque fois que j'entends la bêtise sur les ondes...
    Moi, hier, j'ai eu la très grande chance de tenir un bébé de six mois dans les bras...
    En passant, petit billet bijou très bien écrit, Guy. Cela est reposant et fait très plaisir.

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