dimanche 11 décembre 2016

Ben Mazué.

Un spectacle original à La Vence scène avec en première partie Amalia Casado.
« Disparais ou reviens.
Je veux ton va et viens.
Contredis ou maudis.
Jette moi de ce lit.
Si tu touches un peu trop, mon envers du décor,
De ma bouche cisaillée, je t'aimerai un peu plus fort. »
La belle au piano renouvelle sans tapage le thème éternel de l’amour et ses contradictions, quand « disparais » signifie « reviens »,
bien que « Face aux toujours
 Je passe mon tour » dit-elle.
La tendresse peut se dire comme  un « venin », à l’image des parfums étiquetés Poison ou Opium.
En vedette, passé lui aussi aux Francofolies avant quelques dates à Paris, Ben Mazué présente ses chansons mises en cohérence par un récit type stand up sur fond d’écran comme aux premiers temps du cinéma où la musique se faisait en « live », pour accompagner un film intitulé «  La princesse et le dictateur ».
L’humour et le professionnalisme empêchent la sincérité de trop dégouliner de sentimentalisme. Très contemporain : la distance est de mise pour mieux sertir les émotions dans des évocations très quotidiennes où la fragilité est assumée et ravive les thèmes éternels :
le temps qui passe, les amours, l’amitié.
Un couple de trentenaire descend vers le sud où avant de vendre la maison des parents, une fête est organisée et lorsqu’il porte un toast à sa compagne avec un beau texte, celle-ci sort de table.
Passions intermittentes, hommes et femmes vulnérables, vie précaire, mots délicats, tempos énergiques et mélodies légères.
« L’homme modeste » en rappel :
«  Ohohoh "Assez parlé de moi" il dirait les yeux penchés vers le sol, s'il m'entendait mais
Il est pas si sain que ça, il aime bien parfois qu'on le cajole mais il est pas contre être l'idole, oh non. »
Rap et parfois paroles en anglais, mélodies bien arrangées avec le claviériste Robin Notte:
« J'attends, j'étire
J'étale, j'étends
J'ai le temps, j'ai le temps de briller
J'entends des tirs mais ça vient de devant
J'ai encore le temps d'essayer »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire