mardi 31 janvier 2017

Fatale. Cabanes Manchette.

Ne pas se fier à une couverture  ne rendant pas compte du talent du dessinateur qui sait très bien installer une atmosphère glauque chez les bourgeois de Bléville, un port normand bien nommé dans les années 60.
Mon référent pour le genre, vices et vicissitudes en province, est Chabrol  le cinéaste, si on n’a pas lu Patrick Manchette, un auteur de polar culte que par ailleurs cette BD donne envie de connaître.
« Vous savez ce qu'on dit : ce qui nous retient de nous abandonner à un vice, c'est que nous en avons plusieurs...»
Si j’ai bien aimé le trait vif, les aquarelles subtiles de Cabanes, certains types trop rapidement croqués ne s’accordent pas avec les mystères d’Aimée la mal nommée, le personnage principal. Cette femme énigmatique dont pas seulement la beauté est fatale change de patronyme et de couleur de cheveux tout en suivant un destin meurtrier qui nous échappe longtemps.
140 pages qui se sirotent avec ce qu’il faut de pluie, de vent, de suspens, de violence, d’invraisemblances, de poésie, de caricatures, de belles formes, de surprises, de classicisme et d’originalité.  

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