dimanche 4 juin 2017

Emily Loizeau.

Quand à « L’heure bleue » à Saint Martin d’Hères, le piaf aux pieds nus dans sa robe blanche se mit à chanter en anglais, elle est franco-anglaise, je me suis senti étranger au lieu et au temps.
Et puis la musique aidant et quelques séquences dans ma langue m’ont remis dans le bain d’une atmosphère aquatique où il fut question d’un grand-père anglais âgé de 101 ans dont le bateau avait été coulé pendant la seconde guerre.
« Je voudrais être le fond de l'eau
Là où se couchent les bateaux
Là où se noie
Là où tu pleures
Là où tu ranges ta douleur »
Malgré certaines maladresses, elle a embarqué son public là où elle voulait l’entraîner, tantôt dansante et dynamique, tantôt rêveuse sur musiques planantes ou discordantes, pas ordinaires.
Cette variété peut nuire à la cohérence, mais lorsque j’ai compris les paroles, j’ai apprécié l’originalité du propos et la générosité de l’artiste bien que ses bavardages entre les chansons soient assez convenus dans le genre qui m’exaspère :
« - Alors Saint Martin d’Hères ça va ?
- So so, coussi coussa » j’avais envie de répondre.  
Je l’ai préférée en facétieuse qui a attendu les rappels pour :
« Quand je dors toute seule, je me dis Dieu ce serait bon
De partager mon lit avec un garçon
Quand je partage mon lit avec un garçon
Je me dis, dormir toute seule Dieu ce serait bon »
ou en jalouse :
« Je lui ferais bien mon potage
A la nitroglycérine
La bile et les glutamates
Se chamaillent dans ma rate
Je me dis ça à chaque fois
Je ne mangerai plus chinois »
Dans le ton d’ Isabelle Bazin qui avait assuré sa première partie :
«  Mieux vaut queutard que jamais ».

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