mardi 19 décembre 2017

La revue dessinée. Hiver 2017.

Les sujets de ce numéro 18, centrés surtout sur la nature, auraient pu appeler essentiellement à la déploration lorsque les journalistes en images dessinées reviennent par exemple sur le récit du déclin de la pêche à la morue.
Mais un sursaut face à l’urgence écologique en provenance de la finance peinte en vert est présenté d’une façon claire malgré sa complexité. Par un système de compensations type «  crédit carbone », certains biologistes se mettent à parler de «  capital naturel » ou de « marché de la bio diversité ».
La radioactivité des parafoudres installés par Orange, l’appétit immobilier des hypermarchés impactent l’environnement. Une incursion dans ces systèmes qui tiennent par le silence et la rapacité est toujours éclairante.
Nous retrouvons avec plaisir des respirations dans la rubrique sportive : les fléchettes, Laurel et Hardy au cinéma, et  à la buvette de l’assemblée nationale lors d’une enquête sur les lieux de pouvoir. « La sémantique est élastique » certes, mais aussi quelque peu excessive, en qualifiant de « grammar nazis » les maniaques de l’orthographe et de la grammaire sur Internet, mais ces pages apportent une dose d’humour absente de la précédente livraison.
Quant à la chronique musicale même bien dessinée, je n’ai rien retenu de ce Jonathan Richman tellement face B que j’en suis resté à l’état bêta. 
Ne se contentant pas de dénoncer, des alternatives sont présentées :
- Le récit de « La folle échappée » de Fernand Oury, un des pères de la psychiatrie institutionnelle dans les années 50 mesure le chemin parcouru.
- Des moments de la vie d’une école maternelle s’inspirant de Montessori à Montreuil  ne sont pas idylliques mais ramènent la possibilité de recherches pédagogiques au sein de l’école publique.
Et il n’est pas inutile de comprendre ce qui a mis en branle avec une certaine efficacité les troupes de « La manif pour tous ». 

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