dimanche 18 mars 2018

« Pourquoi ? Parce que ! » Serge Papagalli.

Notre dauphinois qui met davantage en valeur ses origines italiennes, voire une ancêtre suisse, que lors de ses spectacles précédents sait bien saisir les expressions qui parlent à ceux qui sont nés à Moisieu-sur-Dolon, Salagnon, Voiron, Saint Pierre d’Entremont ou Réaumont.
En effet que dire face à un flot d’interrogations ? 
« Pourquoi les danseuses classiques marchent-elles sur la pointe des pieds, alors qu’il serait plus simple d’en faire danser des plus grandes ? »
 « Pourquoi l’infini n’est il pas fini ? »
Le dispositif est simple : son pontifiant partenaire Stéphane Czopek se vexe tellement facilement - mais pourquoi - qu’il n’est sur scène que par intermittence, mais lorsqu’il apparaît devient un prétexte de plus pour cultiver la complicité avec le public.
Depuis une musique clownesque en entrée pour la jouer modeste, jusqu’à une lecture farcesque de la Genèse avec toujours le soucis de la langue et du bon sens, nous rions du sabir des médecins ou des comptables, de bons mots en avalanches, des gros et des plus fins, des reprises ; ça va vite.
Le spectacle est efficace : le bon vivant emblématique de nos territoires a fondu, il « mouve son body », blague entre autodérision et nostalgie, fausse indignation et indulgence. La salle apprécie le côté bon enfant de la prestation d’une bonne heure et demie, nous reposant des « gore » et autres « trash » contemporains.
Si un « Coratin est un nain de jardin avec des poils », un « bazu » ou un « brelot » restent plus proches qu’un con ordinaire. 

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