mercredi 16 mai 2018

XXI. Printemps 2018.


Au moment où « l’ebdo » édité par la même maison disparaissait bien vite, ce numéro du trimestriel de référence vient rassurer les lecteurs.
Le sujet du dossier « Héros et criminels » appelait d‘ailleurs l’originalité et la nuance.
Ainsi le premier  ministre du Kosovo  accusé de crimes de guerre est un héros pour certains de ses compatriotes ou comment en Centrafrique, d’anciens gardes d’une des plus grandes réserves d’animaux sauvages du monde sont devenus braconniers. Aux Philippines des prêtres protègent quelques dealers contre les escadrons de Duterte le président. Un Yakuza aide les nettoyeurs de Fukushima.  
Un écrivain américain habile avec l’informatique a mis au point un robot portant tous les souvenirs de son père et pouvant entretenir une conversation fine avec ceux qui interrogent la machine : l’intelligence artificielle n’est pas forcément une déshumanisation.
Le témoignage intéressant d’un gardien de musée et des portraits photographiques inattendus de personnes fréquentant les bains-douches parisiens alternent avec des récits de luttes pas toujours victorieuses. Les défenseurs du littoral corse se sentent bien seuls comme les Inuits qui s’opposent à l’interdiction de la chasse aux phoques : cette fois là, ce n’est pas le lobbie de chasseurs qui a gagné.
L’entretien avec la nouvelle responsable de la francophonie, Michaëlle Jean,  née à Haïti représentante du Canada est revigorant après l’accablement que peut faire naître l’ampleur du scandale de constructions nouvelles à Alexandrie (Egypte) qui s’effondrent et continuent à s’édifier en toute illégalité.
La bande dessinée à propos d’un périple aux Kergelen montre que ceux qui travaillent à la préservation d’un équilibre écologique trouvent aussi parmi leurs confrères une vérité personnelle qui rend difficile leur retour vers ce monde furieux. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire